Fervent pratiquant du mash-up culturel et de la science du désordre, le musicien et compositeur argentin Axel Krygier présente aujourd'hui Hombre de Piedra ("Homme de pierre"), son cinquième album studio, qui constitue un véritable point d'inflexion dans sa trajectoire. A la différence de ses précédents disques, plus proches du collage, Hombre de Piedra est un album conceptuel, un road movie délirant et fantastique sur les paradoxes de la civilisation, inspiré par le documentaire français Lascaux, le ciel des premiers hommes.Pour raconter les aventures de cet homme des cavernes de l’âge de pierre qui traverse toute l'histoire de l’humanité, de la préhistoire à l’ère 2.0, Axel Krygier développe de nouvelles dimensions sonores et esthétiques. Notamment son talent de chanteur : sa voix captivante est mise en avant comme elle ne l'a jamais été.

Enregistré à Buenos Aires, ce nouvel album est une bande-son kaléidoscopique qui va de la lounge de film de série B (comme dans le titre éponyme) au dubstep bluesy d'Invitame. Axel solde aussi de vieilles dettes avec le rockabilly (Tiempo y Tierra), le spaghetti western (Mosquito), la jubilation balkanique (Changarín) et même le funky disco (Lo tendré que adivinar). En plus des complices habituels d'Axel Krygier (voir plus bas), on y croise les voix de son compatriote Daniel Melingo et du français Judah Warsky (qui fit partie de son groupe il y a quelques années).

Personnage incontournable et atypique de la scène musicale argentine, multi-instrumentiste, compositeur, chanteur, producteur, song-writer et militant iconoclaste, ancré dans la musique latino-américaine mais doté d'un regard universel, Axel Kygier est également compositeur de comédies musicales et de bandes son pour le théâtre et la danse.Personnage incontournable et atypique de la scène musicale argentine, multi-instrumentiste, compositeur, chanteur, producteur, song-writer et militant iconoclaste, ancré dans la musique latino-américaine mais doté d'un regard universel, Axel Kygier est également compositeur de comédies musicales et de bandes son pour le théâtre et la danse.

Il a aussi un lien particulier avec la France: son grand-oncle Frédéric Ditis était une figure du monde de l'édition française (il a fondé plusieurs maisons d'édition, dont J'ai Lu et La Chouette, et a dirigé Le Livre de Poche et Le Masque).

Pour ses prochaines tournées, Axel s'entoure des musiciens argentins qui l'ont accompagné lors de l'enregistrement de l'album. Outre le guitariste Juan Ravioli, protagoniste essentiel du projet depuis 2010 et réputé pour ses talents d’arrangeur (de Melingo notamment), on retrouve Diego Arcaute (qui joue aussi avec Juana Molina) à la batterie, Seca Cutaïa (fils de la légende du rock argentin Carlos Cutaïa) à la basse et Manuel Schaller (membre du Sexteto Irreal et bras droit d'Axel depuis 2005) au thérémin et aux synthés.

Bio

Bien que son nom soit associé à l'histoire du rock argentin, Axel Krygier est définitivement inclassable. Après avoir joué du saxophone et de la flûte pour les groupes La Portuaria et Soda Stereo, il monte son home studio et crée des “Frankenstein” musicaux qui frappent l'imagination des musiciens et du public en faisant cohabiter la bachata dominicaine avec le surf, la drum'n’bass et le klezmer… Son clavier-sampleur en guise d’instrument de chevet, il ébauche rapidement une identité musicale dirigée par ses pulsions pour la polyrythmie.

Le folklore s’est révélé à lui dès l’adolescence, il n'est donc pas fortuit que la musique populaire latino-américaine soit la première couleur qui saute aux yeux à l’écoute de son oeuvre. Alors même qu’il découvre le post punk (il est né à Buenos Aires en 1969), il ne tourne pas le dos à la tradition, et pose plutôt les bases d’un format musical, en équilibre instable entre l'actualité de Buenos Aires, l'exubérance caribéenne et l’electronica européenne.

En 1999, Los Años Luz Discos édite Échale Semilla!, un premier album solo qui semble déjà prédire les changements qui suivirent dans l'ordre musical de la région et attire l'attention au point d'être considéré comme "révélation de l'année" par le journal Clarin et le magazine Rolling Stone. En Europe et aux USA, il récolte aussi le soutien de Gilles Peterson, Coldcut, David Byrne, Juana Molina, Nicola Conte ou encore RKK...

Axel s'exile ensuite volontairement en Espagne, forme un groupe à Barcelone, et se produit pour la première fois dans d’importants festivals européens. En 2003, il sort Secreto y Malibú, bande-son écrite pour la pièce de danse-théâtre de Diana Szeinblum.  En 2004, de retour en Argentine, il crée avec Christian Basso, Alejandro Terán, Fernando Samalea et Manuel Schaller le Sexteto Irreal, combo d'improvisateurs d'ores et déjà mythique dans l’underground porteño.

En 2008, il publie son troisième opus, Zorzal. Séduit par sa musique, le collectif Zizek (ZZK), initiateur du mouvement cumbia digitale et folk électronique, l'invite à participer à sa première tournée nord-américaine. Axel intègre cette scène émergente, et commence à affiner son show en version solo, le AxelK Soundsystem. Dans la foulée, il compose une comédie musicale pour Alfredo Arias, Trois Tangos, qui fait salle comble au Théâtre du Rond Point à Paris, en 2009.

En 2010, Axel Krygier signe avec le label Crammed Discs, qui lui offre une vraie première sortie internationale pour Pesebre, subtile fusion de folklore sud-américain et d'héritage électronique en 12 chansons joyeuses, ludiques et décomplexées: twist latino, surf péruvien, bluegrass andin, cumbia digitale, klezmer tropical, hymne hip hop....

A propos de son album précédent

"Dans l'univers foisonnant de cet argentin, les organismes musicalement modifiés ne sont pas rares. (…) Le collage, la dérision, le goût de la mélodie naïve et fredonnable, en plus du plaisir de faire danser, sont d'autres constantes de son travail, riche de quatre albums et d'une foule de collaborations diverses" (Libération, France 2010)

"Axel Krygier est sans doute le personnage qui se détache le plus de la scène locale, tour à tour loufoque, grave ou virtuose, capable d'enchainer un chant de joropo colombien et une improvisation de blues à la trompette. (…) Et sans doute l'un des producteurs latino-américains les plus pertinents de ces dix dernières années…" (World Sound, France 2010)

"Le son d'Axel Krygier est unique: un mix de jazz, rock, electronica, cumbia, folklore argentin et musique expérimentale. Il serait facile de succomber à la tentation de le décrire comme 'Atahualpa Yupanqui rencontre Thelonious Monk, interprété par Frank Zappa et remixé par Diplo', mais la palette qu'utilise ce compositeur est encore bien plus marge que ça" (Global Rhythm, USA 2010)