
"Sofarnopolis"
CD, DLP, digital
1. 6 am
2. I Was A Star
3. Nervous
4. Cold Fever
5. Supreme
6. The Rabbithole
7. Vocal Arranger
Le producteur de musique électronique et DJ renommé Matias Aguayo présente son nouveau projet, dans lequel il opère une relecture inventive des formes de rock sombre qui l’ont inspiré lorsqu’il était adolescent, qu’il revisite dans un style résolument contemporain, mâtiné de postpunk, de krautrock, de dub et de touches tropicales, à la fois ombrageux et lyrique, ironique et vénéneux.
Né au Chili, Matias Aguayo a grandi en Allemagne et a toujours été un artiste original et iconoclaste qui se joue des genres. Pionnier de la musique électronique (et pilier de la scène berlinoise) depuis le début des années 2000, il a produit plusieurs albums pour le légendaire label allemand Kompakt et a fondé son propre label, Cómeme (“mange-moi”, en espagnol). Dixit Pitchfork, Matias Aguayo est “l’homme qui a popularisé et développé la [techno] minimale”.
Mais avec ce nouveau projet, Matias Aguayo délaisse temporairement rythmes binaires et DJ sets: il a sauté le pas et s’est décidé à devenir chanteur et leader d’un groupe de rock post-électronique ! Un groupe qui n’a rien de conventionnel, puisqu’il existe à la fois dans la réalité et dans une fiction inventée par Aguayo.
Sofarnopolis est le titre de l’album interprété par The Desdemonas, le groupe dont Matias Aguayo est le donc le chanteur (et multi-instrumentiste). Mais c’est aussi le nom d’une ville fictionnelle qui sert de toile de fond aux aventures d’une bande de jeunes gens, récit développé dans les textes des chansons, ainsi que dans des BD et des vidéos basées sur les dessins d’Aguayo.
Selon Matias, “ce disque est la bande-son d’une série de fantasmes autour d’une ville qui existe peut-être dans un monde parallèle, une sorte de version dystopique du New York et du Berlin des années 70 et 80 et leur nightlife toxique, monde dans lequel les groupes de musique et l’industrie du disque tiennent toujours une place prépondérante. Des groupes tels que The Desdemonas, Solid Bass, Cold Fever et Jonnie Frugo y jouent dans différentes salles ou clubs, The Rabbithole étant le plus légendaire…. Mais peut-être Sofarnopolis n’est-elle qu’un état d’esprit ? En tout cas, The Desdemonas créent la B.O. de ce monde fantastique”.
Les Desdemonas (les “vrais”, ceux qui sont fait de chair et d’os) ont enregistré cet album envoûtant qui puise avec fantaisie à des sources multiples, sans jamais se départir d’un esprit d’expérimentation. Et ils s’attaquent à la scène, avec une formation qui comprend le batteur italien Matteo Scrimali, le claviériste allemand Henning Specht (qui a longtemps vécu à Toulouse et collaboré avec Julien Gasc, Laure Briard, Momotte & Laetitia Sadier), le guitariste/bassiste colombien Gregorio Gomez (également connu pour son projet électronique Gladkazuka), et Matias Aguayo au chant, claviers, etc, dont un instrument de son invention, la Mona (inspiré par la forme de la guitare de Bo Diddley).
Revenant sur la genèse du concept, Matias raconte qu’il est retourné là où il a grandi, dans les environs de Cologne: “J’ai embarqué un enregistreur portable, un clavier, une boite à rythmes, un loop machine, un micro et zéro ordinateur - je ne voulais pas voir d’écran – et ce qui a émergé a défini d’emblée l’ambiance de Sofarnopolis et toute l’atmosphère de The Desdemonas. Mon cerveau s’est reconnecté avec ma vie d’adolescent, les souvenirs remontaient à la surface au fur et à mesure, comme des flashbacks. Pour moi, faire de la musique permet de voyager dans le temps, c’est un espace multi-dimensionnel dans lequel il est possible de créer.”
Ce séjour dans les lieux de son enfance a également ravivé son amour pour ce qu’il écoutait à l’époque: “J’ai grandi à la campagne en Allemagne. L’accès à la musique était difficile, alors j’enregistrais les émissions de radio nocturnes qui diffusaient les musiques étranges qui me plaisaient, mais aussi les sons bizarres et mystérieux des ondes ultra-courtes, semblables à des sons de synthés dont un langage inconnu émergerait, d’étranges chansons qui disparaîtraient lentement et se noieraient à nouveau dans le bruit. Quand j’ai commencé à enregistré des idées pour cet album, une ambiance liée à cette époque s’est naturellement installée.” Ce qui a aussi influencé la tonalité des textes, chantés dans un mix d’anglais, d’allemand et d’espagnol.
L’éclectisme sonore de Sofarnopolis colle avec l’étendue des idées et concepts qui y figurent. Stylistiquement, l’album, qui s’ouvre avec le Twin Peaks-esque ‘6am’, bifurque à partir de ‘Nervous’ dans une direction à la Can rencontre PIL et, jusqu’au morceau final ‘Antidoto’, il y couve une tension cinématique et menaçante. C’est un disque qui nécessite une immersion totale et qui, d’une certaine façon, a été conçu comme un antidote à l’époque actuelle. “Je veux créer une expérience complexe, qui se déploiera sur plusieurs niveaux, qui nécessitera de la concentration et du temps. J’aimerais que le public puisse s’y plonger et découvrir de nouvelles choses à chaque écoute, ce qui est en quelque sorte à l’opposé de notre fonctionnement à l’ère des réseaux sociaux cannibales, de la psychopathologie ordinaire et de la capacité d’attention limitée.”
Au sujet de la partie visuelle de l’album, les dessins et croquis qui dépeignent certains des personnages et thèmes abordés par les chansons, Matias dit: “Je lis beaucoup de BD et de romans graphiques et maintenant j’illustre les ambiances des chansons des Desdemonas avec ces dessins, qui se développeront également à travers des clips vidéos (tel que celui illustrant Cold Fever) et des dessin animés”. Tout cela relève donc d’une vision plus large qu’a Matias de ce projet, qu’il imagine en perpétuelle évolution.
Au bout du compte, il semble qu’Aguayo a créé un univers complet dans lequel les gens pourraient disparaître. “J’ai l’idée d’offrir une histoire très complexe, accessible à travers la musique, les textes et les dessins, et qui stimulerait et encouragerait l’imagination des auditeurs. J’aimerais inviter les gens à utiliser cet espace pour rêver, se concentrer et se détendre.”
Né au Chili, Matias Aguayo a grandi en Allemagne et a toujours été un artiste original et iconoclaste qui se joue des genres. Pionnier de la musique électronique (et pilier de la scène berlinoise) depuis le début des années 2000, il a produit plusieurs albums pour le légendaire label allemand Kompakt et a fondé son propre label, Cómeme (“mange-moi”, en espagnol). Dixit Pitchfork, Matias Aguayo est “l’homme qui a popularisé et développé la [techno] minimale”.
Mais avec ce nouveau projet, Matias Aguayo délaisse temporairement rythmes binaires et DJ sets: il a sauté le pas et s’est décidé à devenir chanteur et leader d’un groupe de rock post-électronique ! Un groupe qui n’a rien de conventionnel, puisqu’il existe à la fois dans la réalité et dans une fiction inventée par Aguayo.
Sofarnopolis est le titre de l’album interprété par The Desdemonas, le groupe dont Matias Aguayo est le donc le chanteur (et multi-instrumentiste). Mais c’est aussi le nom d’une ville fictionnelle qui sert de toile de fond aux aventures d’une bande de jeunes gens, récit développé dans les textes des chansons, ainsi que dans des BD et des vidéos basées sur les dessins d’Aguayo.
Selon Matias, “ce disque est la bande-son d’une série de fantasmes autour d’une ville qui existe peut-être dans un monde parallèle, une sorte de version dystopique du New York et du Berlin des années 70 et 80 et leur nightlife toxique, monde dans lequel les groupes de musique et l’industrie du disque tiennent toujours une place prépondérante. Des groupes tels que The Desdemonas, Solid Bass, Cold Fever et Jonnie Frugo y jouent dans différentes salles ou clubs, The Rabbithole étant le plus légendaire…. Mais peut-être Sofarnopolis n’est-elle qu’un état d’esprit ? En tout cas, The Desdemonas créent la B.O. de ce monde fantastique”.
Les Desdemonas (les “vrais”, ceux qui sont fait de chair et d’os) ont enregistré cet album envoûtant qui puise avec fantaisie à des sources multiples, sans jamais se départir d’un esprit d’expérimentation. Et ils s’attaquent à la scène, avec une formation qui comprend le batteur italien Matteo Scrimali, le claviériste allemand Henning Specht (qui a longtemps vécu à Toulouse et collaboré avec Julien Gasc, Laure Briard, Momotte & Laetitia Sadier), le guitariste/bassiste colombien Gregorio Gomez (également connu pour son projet électronique Gladkazuka), et Matias Aguayo au chant, claviers, etc, dont un instrument de son invention, la Mona (inspiré par la forme de la guitare de Bo Diddley).
Revenant sur la genèse du concept, Matias raconte qu’il est retourné là où il a grandi, dans les environs de Cologne: “J’ai embarqué un enregistreur portable, un clavier, une boite à rythmes, un loop machine, un micro et zéro ordinateur - je ne voulais pas voir d’écran – et ce qui a émergé a défini d’emblée l’ambiance de Sofarnopolis et toute l’atmosphère de The Desdemonas. Mon cerveau s’est reconnecté avec ma vie d’adolescent, les souvenirs remontaient à la surface au fur et à mesure, comme des flashbacks. Pour moi, faire de la musique permet de voyager dans le temps, c’est un espace multi-dimensionnel dans lequel il est possible de créer.”
Ce séjour dans les lieux de son enfance a également ravivé son amour pour ce qu’il écoutait à l’époque: “J’ai grandi à la campagne en Allemagne. L’accès à la musique était difficile, alors j’enregistrais les émissions de radio nocturnes qui diffusaient les musiques étranges qui me plaisaient, mais aussi les sons bizarres et mystérieux des ondes ultra-courtes, semblables à des sons de synthés dont un langage inconnu émergerait, d’étranges chansons qui disparaîtraient lentement et se noieraient à nouveau dans le bruit. Quand j’ai commencé à enregistré des idées pour cet album, une ambiance liée à cette époque s’est naturellement installée.” Ce qui a aussi influencé la tonalité des textes, chantés dans un mix d’anglais, d’allemand et d’espagnol.
L’éclectisme sonore de Sofarnopolis colle avec l’étendue des idées et concepts qui y figurent. Stylistiquement, l’album, qui s’ouvre avec le Twin Peaks-esque ‘6am’, bifurque à partir de ‘Nervous’ dans une direction à la Can rencontre PIL et, jusqu’au morceau final ‘Antidoto’, il y couve une tension cinématique et menaçante. C’est un disque qui nécessite une immersion totale et qui, d’une certaine façon, a été conçu comme un antidote à l’époque actuelle. “Je veux créer une expérience complexe, qui se déploiera sur plusieurs niveaux, qui nécessitera de la concentration et du temps. J’aimerais que le public puisse s’y plonger et découvrir de nouvelles choses à chaque écoute, ce qui est en quelque sorte à l’opposé de notre fonctionnement à l’ère des réseaux sociaux cannibales, de la psychopathologie ordinaire et de la capacité d’attention limitée.”
Au sujet de la partie visuelle de l’album, les dessins et croquis qui dépeignent certains des personnages et thèmes abordés par les chansons, Matias dit: “Je lis beaucoup de BD et de romans graphiques et maintenant j’illustre les ambiances des chansons des Desdemonas avec ces dessins, qui se développeront également à travers des clips vidéos (tel que celui illustrant Cold Fever) et des dessin animés”. Tout cela relève donc d’une vision plus large qu’a Matias de ce projet, qu’il imagine en perpétuelle évolution.
Au bout du compte, il semble qu’Aguayo a créé un univers complet dans lequel les gens pourraient disparaître. “J’ai l’idée d’offrir une histoire très complexe, accessible à travers la musique, les textes et les dessins, et qui stimulerait et encouragerait l’imagination des auditeurs. J’aimerais inviter les gens à utiliser cet espace pour rêver, se concentrer et se détendre.”