"Musique de France"
LP/CD/digital
2. La hafla — feat. Sofiane Saidi
3. Medahat
4. Le disco — feat. Rizan Said
5. Gul l'abi — feat. A-Wa
6. Stil — feat. Cem Yildiz
7. A3ssifa — feat. Rizan Said
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La musique électronique accueille la culture arabe en son sein: c’est le projet que porte Acid Arab depuis l’été 2012, lorsque l’idée de marier ces deux styles de façon équitable et respectueuse a frappé le groupe français. Avec le label Versatile, ils ont posé les fondations, entourés de nombreux invités (sur la série ‘Collections’). Aujourd’hui c’est une entité musicale qui se révèle sur un premier album qui paraît chez Crammed Discs (label défricheur depuis 1981, une référence majeure en matière d’hybridations en tous genres).
Ici, pas de techno boum-boum avec des samples de darboukas. Pas de dance référencée avec des clins d’œil aux clichés orientalisant. La musique d’Acid Arab est sincère et profonde. Elle prend sa source dans une culture, plus que dans une musique. Ce n’est pas un patchwork, pas un collage, pas même une fusion: c’est une rencontre. Entre des instruments, des rythmes, un solfège, une façon de jouer, ancestraux. Et un savoir-faire parfaitement actuel.
Enfermés au Studio Shelter dans le dixième arrondissement de Paris, quartier éminemment cosmopolite, ils ont façonné chaque chanson pour qu’elle raconte une histoire, celle d’un monde sans barrières et sans domination. Un monde pas du tout fantasmé, un monde qui est à portée de main pour ceux qui veulent bien ouvrir les yeux. Mieux qu’un monde: la France. Le pays où Radio Nova diffuse de la musique arabe depuis trente ans, où Beur FM va fêter ses vingt-cinq ans, où les chanteurs algériens enregistraient les disques pour le bled, où Younes Megri a créé ‘Lili twil’, où Khaled, Mami, Taha, Blond-Blond, sont devenus des stars. C’est le pays de la French Touch et de la French Touch 2.0, le pays de la Concrete et de Chez Moune (où démarrèrent les soirées éponymes du groupe). Leur musique, Acid Arab ne sont pas allés la chercher à l’étranger. Elle est là, dans le sol et dans l’histoire du pays, depuis toujours.
Pour ‘Musique de France’, Acid Arab ont tenu à s’entourer de quelques invités. Il fallait pour un album complet des voix, mais aussi des instruments.
Les claviers de Kenzi Bourras (qui accompagne le groupe sur scène depuis les premiers live, et fait désormais partie intégrante du projet) et ceux de Rizan Said (dont le son est connu de tous grâce à sa longue collaboration avec un célebre musicien syrien). La voix et le saz de Cem Yıldız (musicien autodidacte d’Istanbul, il est l’auteur du tube de son groupe Insanlar ‘Kime ne’). Les chants légendaires des A-Wa (le trio de sœurs yéménites qui ont conquis le monde en une chanson, ‘Habibi galbi’, qu’Acid Arab ont remixée). La voix rauque et pénétrante de Rachid Taha (ici sur un exercice dark à la Suicide, qu’il éclaire de fulgurances insensées). La magnifique prestation vocale de Sofiane Saidi (le miraculé de la première vague world-fusion en France, de retour avec un album brillant) et l’étonnant Jawad El Garrouge (musicien parisiano-gnawa qui illumine la fin de l’album de sa voix et de son jeu). Ce qui prédomine reste la couleur radicalement électro de l’album, balayant une palette de sous-genres (techno, acid house, disco, trap) tout en se mélangeant à des rythmes inusuels et complexes, et des sonorités marquées.
Fondé par les DJs Guido Minisky et Hervé Carvalho, qui ont enflammé les scènes des plus grands clubs et festivals à travers le monde, Acid Arab est devenu un véritable groupe avec l’arrivée de Pierrot Casanova, Nicolas Borne et (dans la version scénique du projet) le claviériste algérien Kenzi Bourras. Le groupe alterne désormais DJ sets et concerts live. E 2016, ils se sont notamment produits au Sonar (ES], Montreux Jazz [CH], Melt [DE], Dour (BE], Marrakech, Pitchfork Paris etc.
Ici, pas de techno boum-boum avec des samples de darboukas. Pas de dance référencée avec des clins d’œil aux clichés orientalisant. La musique d’Acid Arab est sincère et profonde. Elle prend sa source dans une culture, plus que dans une musique. Ce n’est pas un patchwork, pas un collage, pas même une fusion: c’est une rencontre. Entre des instruments, des rythmes, un solfège, une façon de jouer, ancestraux. Et un savoir-faire parfaitement actuel.
Enfermés au Studio Shelter dans le dixième arrondissement de Paris, quartier éminemment cosmopolite, ils ont façonné chaque chanson pour qu’elle raconte une histoire, celle d’un monde sans barrières et sans domination. Un monde pas du tout fantasmé, un monde qui est à portée de main pour ceux qui veulent bien ouvrir les yeux. Mieux qu’un monde: la France. Le pays où Radio Nova diffuse de la musique arabe depuis trente ans, où Beur FM va fêter ses vingt-cinq ans, où les chanteurs algériens enregistraient les disques pour le bled, où Younes Megri a créé ‘Lili twil’, où Khaled, Mami, Taha, Blond-Blond, sont devenus des stars. C’est le pays de la French Touch et de la French Touch 2.0, le pays de la Concrete et de Chez Moune (où démarrèrent les soirées éponymes du groupe). Leur musique, Acid Arab ne sont pas allés la chercher à l’étranger. Elle est là, dans le sol et dans l’histoire du pays, depuis toujours.
Pour ‘Musique de France’, Acid Arab ont tenu à s’entourer de quelques invités. Il fallait pour un album complet des voix, mais aussi des instruments.
Les claviers de Kenzi Bourras (qui accompagne le groupe sur scène depuis les premiers live, et fait désormais partie intégrante du projet) et ceux de Rizan Said (dont le son est connu de tous grâce à sa longue collaboration avec un célebre musicien syrien). La voix et le saz de Cem Yıldız (musicien autodidacte d’Istanbul, il est l’auteur du tube de son groupe Insanlar ‘Kime ne’). Les chants légendaires des A-Wa (le trio de sœurs yéménites qui ont conquis le monde en une chanson, ‘Habibi galbi’, qu’Acid Arab ont remixée). La voix rauque et pénétrante de Rachid Taha (ici sur un exercice dark à la Suicide, qu’il éclaire de fulgurances insensées). La magnifique prestation vocale de Sofiane Saidi (le miraculé de la première vague world-fusion en France, de retour avec un album brillant) et l’étonnant Jawad El Garrouge (musicien parisiano-gnawa qui illumine la fin de l’album de sa voix et de son jeu). Ce qui prédomine reste la couleur radicalement électro de l’album, balayant une palette de sous-genres (techno, acid house, disco, trap) tout en se mélangeant à des rythmes inusuels et complexes, et des sonorités marquées.
Fondé par les DJs Guido Minisky et Hervé Carvalho, qui ont enflammé les scènes des plus grands clubs et festivals à travers le monde, Acid Arab est devenu un véritable groupe avec l’arrivée de Pierrot Casanova, Nicolas Borne et (dans la version scénique du projet) le claviériste algérien Kenzi Bourras. Le groupe alterne désormais DJ sets et concerts live. E 2016, ils se sont notamment produits au Sonar (ES], Montreux Jazz [CH], Melt [DE], Dour (BE], Marrakech, Pitchfork Paris etc.