"Where's The One?"

Un supergroupe comprenant
Deerhoof + Juana Molina + Kasai Allstars
+ Konono No.1 + Skeletons + Wildbirds & Peacedrums
 

 
- L'album épique Where’s The One, issu de la collaboration exceptionnelle entre dix membres des légendaires groupes congolais Konono N°1 et Kasai Allstars, et neuf musiciens comptant parmi les plus créatifs dans le monde du rock expérimental —Deerhoof, Juana Molina, Wildbirds & Peacedrums et Matthew Mehlan de Skeletons— sortira le 29 avril 2022 chez Crammed Discs.
 
- Pendant dix années et sur quatre continents, en partant d’un va-et-vient de fichiers audio entre Kinshasa, Buenos Aires, New Mexico, New York, Stockholm et Brooklyn, les participants ont créé de nouveaux langages musicaux en s'attachant à combiner la musique traditionnelle électrifiée des artistes congolais et les styles avant-rock expérimentaux de leurs admirateurs basés en Europe et dans l'hémisphère occidental.
 
- Les 21 chansons électrisantes de l'album comprennent des enregistrements de concert, mixés par Greg Saunier de Deerhoof, et des morceaux réalisés en studio, produits avant, pendant et après la tournée Congotronics vs. Rockers, qui a réuni ces groupes pour la première fois en 2011 —au total, dix chanteurs principaux, cinq guitaristes, trois joueurs de likembe, cinq percussionnistes, deux bassistes et trois batteurs— pour une série de seize concerts spectaculaires dans dix pays.
 
- Les deux premiers singles extraits de Where's The One? dévoilent en avant-première plusieurs facettes du disque : le triomphal et sauvage "Banza Banza", en concert, met en vedette le puissant chanteur principal de Kasai Allstars, Kabongo Tshisense, tandis que l'instrumental rêveur aux consonances folk "Beyond The 7th Bend", écrit et interprété en studio par Tshisense & Mopero Mupemba (Kasai Allstars), Matt Mehlan et Juana Molina, mêle des guitares occidentales et africaines et un piano à pouce congolais. La pochette de l'album est signée Juana Molina, dont le dessin représente tous les participants. 


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Tout commence lorsque la musique de Konono N°1 et de Kasai Allstars surgit en Europe et aux USA, durant la deuxième moitié des années 00. Avec son mélange de musique rituelle, de percussions traditionnelles, pianos à pouce, guitares électriques et instruments bricolés, le son inouï de ces groupes (désormais résumé par le terme de Congotronics, qui désigne également la série dans laquelle paraissent leurs albums chez Crammed Discs) frappe durablement l’imagination de musiciens et de fans à travers le monde. Des médias rock majeurs s’enthousiasment, s’emballent pour une musique dans laquelle certains perçoivent les racines fraîchement redécouvertes d’un “rock primal” quelque peu mythique… tandis qu’une collection impressionnante de musiciens avant-rock, électroniques et hip hop (de Dirty Projectors, Andrew Bird, Animal Collective et Deerhoof à Beck, Björk, Wilco, Radiohead, Saul Williams, Questlove et de nombreux autres) citent régulièrement les groupes Congotronics parmi leurs principales sources d’inspiration.
 
Après avoir produit l’album-hommage épique Tradi-Mods vs Rockers: Alternative Takes on Congotronics, avec relectures par 26 artistes rock et électro, Crammed Discs décide d’approfondir l’expérience et initie une rencontre en chair et en os, qui engendre la formation d’un supergroupe comprenant dix membres de Konono N°1 et Kasai Allstars, Juana Molina, les quatre membres de Deerhoof, les deux Wildbirds & Peacedrums, Matt Mehlan de Skeletons, et Vincent Kenis (en sa qualité de co-fondateur de Kasai Allstars et de producteur & curateur des disques Congotronics). Soit, en tout, pas moins de dix chanteurs, cinq guitaristes, trois joueurs de likembe, cinq percussionnistes, deux bassistes et trois batteurs !
 
Durant plusieurs mois, un fascinant processus d’écriture à distance se déroule. Les maquettes commencent à fuser à travers le net. Les uns commencent une chanson, les envoient à d’autres et ainsi de suite, le même morceau effectuant parfois trois voyages autour du globe: Vincent Kenis est à Kinshasa avec les musiciens congolais, tandis que les autres participants travaillent depuis leurs studios respectifs situés à Buenos Aires (Juana Molina), au Nouveau Mexique et à New York (Deerhoof), à Stockholm (Wildbirds & Peacedrums) et à Brooklyn (Matt Mehlan/Skeletons).
 
Tout le monde finit par se retrouver à Bruxelles pour achever les compositions et répéter pour la tournée qui avait été montée dans l’intervalle. Durant ces sessions intenses, les spécificités du supergroupe se font jour: il n’y a pas de leader, tout est conçu collectivement. De nombreuses langues sont parlées au sein du groupe (lingala, tshiluba, anglais, français, suédois), mais rares sont ceux qui en parlent plus d’une ou deux. Les divers langages musicaux sont une autre affaire: ils sont à la fois plus et moins intelligibles: plus, car la communication verbale n’est pas toujours requise en la matière… et moins, car il y a parfois des fossés à franchir. Tout ceci est admirablement décrit dans les notes et souvenirs des participants (voir le livret de l’album), qui révèlent notamment l’origine du titre: Where’s the One? se réfère aux difficultés rencontrées par les uns ou les autres, s’agissant de la compréhension de certains rythmes (“Où est le ‘un’ ?”, en d’autres termes: où diable tombe le premier temps des mesures ?).   
 
Les concerts sont impressionnants, enflammés, souvent délirants. Après la tournée (16 dates qui conduisent le groupe sur les scènes de grands festivals et salles prestigieuses à travers l’Europe et le Japon), le processus d’enregistrement se poursuit à distance, par intermittences, chacun ayant repris ses activités.
 
L’album final mêle enregistrements en concert mixés par Greg Saunier, qui les considère comme une matière première à laquelle il applique un traitement “studio”, et morceaux construits à partir de sessions et improvisations en studio, avant et pendant la tournée, ainsi que durant les années qui ont suivi. Le disque est achevé en 2021 par Greg Saunier & John Dieterich de Deerhoof et Marc Hollander de Crammed Discs.

 
Au bout du compte, Congotronics International est un supergroupe éphémère, voire intermittent : les solides liens d’amitié et le respect mutuel qui sont nés entre tous les musiciens ont conduit certains d'entre eux à poursuivre des collaborations (en 2017, Molina figurait sur l'album Mountain Moves de Deerhoof, tandis que Dieterich a travaillé sur son album Halo ; plus récemment, Deerhoof a remixé un morceau sur la sortie 2021 de Kasai Allstars, The Black Ants Remixes). D’autres retrouvailles sont en projet.

Un long métrage documentaire sur Congotronics International a été réalisé par Pierre Laffargue, qui a filmé en immersion les premières rencontres et concerts. Il devrait également sortir plus tard cette année.
 
Where’s the One? paraît en formats double LP vinyle, CD et digital. Les versions physiques comprennent d’épais livrets contenant de nombreuses photos et des textes rédigés par les participants.  
 

 


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CONGOTRONICS INTERNATIONAL - Where's The One?
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CONGOTRONICS INTERNATIONAL - Congotronics vs Rockers
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